Pâques à Smolensk

Publié le par Romain

Voici de nouveau un retour un an en arrière, car ce printemps, à la différence du précédent, je suis plus souvent derrière mon PC, et moins aux 4 coins de la Russie !

L’occasion pour moi de vous souhaiter une joyeuse Pâques, avec un petit tour dans la Russie profonde, en l’occurrence la ville de Smolensk. Cette ville se situe pratiquement à la frontière de la Biélorussie, sur les rives du Dniepr. Elle fut détruite plusieurs fois, pour avoir eu le malheur de barrer la route à Napoléon puis à Hitler. Aujourd’hui, ses imposantes fortifications subsistent toujours.



La Rue principale


Les remparts de la ville


 

La ville, vue depuis l’église, les remparts au loin

Parmi les quelques curiosités touristiques, qui sont somme toute assez peu nombreuses, on notera une imposante église, qui accueillait justement les célébrations pascales dans la plus pure tradition orthodoxe.

 


L’église

Pâques est resté chez les orthodoxes la fête religieuse la plus importante – il s’agit tout de même de la résurrection du Christ – alors que nous avons plus tendance à nous concentrer sur sa naissance qui est un tour de force somme toute assez répandu, vous en conviendrez. Comme chez nous, les Russes ont pour coutume de peindre des œufs à Pâques, mais ils font aussi beaucoup mieux : depuis la venue d’Audrey et une enquête conjointe, nous avons eu la preuve que les œufs de Fabergé sont issus de la tradition de Pâques, et étaient  l’équivalent chez les puissants de nos petits œufs peints. Ces derniers, à l’origine, étaient les œufs pondus inutilement par les poules pendant le carême, personne n’ayant encore fait assimiler la liturgie au peuple des basses cours.

Le second must-have des fêtes de pâques est le koulitch. Rien à voir avec le kloug ou les doubitchous, c’est une sorte de brioche, proche du kougelhopf (j’adore cette orthographe, ça doit être la nostalgie des khôlles…). La forme est cependant plus simple, et il est presque toujours recouvert d’un glaçage, si possible fluo. L’explosion de couleurs est à l’image du printemps, il y’en a des verts, des roses, des blancs, recouverts de paillettes multicolores.

Avant d’être mangé, le koulitch doit être béni, il ne doit d’ailleurs pas être touché (pratique), on doit donc le tenir dans un linge. C’est visiblement très important, car lorsque nous avons acheté un koulitch, la vendeuse, voyant que nous étions étrangers, nous a fait répéter 3 fois le chemin vers l’église, avec les gestes et tout ce qu’il faut, et nous a donné un linge afin de nous préserver d’une inévitable damnation.

Devant la quantité de koulitch à bénir, l’église à tout prévu, il y’a des bancs, qui forment des rangée où se succèdent les habitants, qui posent sagement leur brioche devant eux. Le pope passe ensuite, escorté de deux assistants, l’un tenant un grand saladier d’eau bénite, qui est copieusement aspergée sur les koulitch, les œufs et les nourrissons participants aux réjouissances au moyen d’une sorte de balais à manche court et à poils longs. L’autre tiens un saladier initialement vide, qui se remplit progressivement des offrandes en œufs peints et en monnaie sonnante et trébuchante.

 

 

La bénédiction des koulitch, sur le parvis de l’église.

Pour finir, voici une recette trouvée sur internet, qui vous permettra de donner une touche orientale à votre week-end pascal, приятного аппетита !

Publié dans Tourisme

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J
priviet ,,  j'ai entendue par mon amie russe une tradition à coté de smolensk pour paques qui consiste à déjeuner sur la tombe des aieux et de discuter avec eux  ,, voilà c'est tout ,,je vais découvrir la russie por la première fois cet été  ,impatient  ,merci pour le blog  poka-poka 
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R
Les Russes adooorent les gateaux avec plein de crême et des couleurs flashy !J'aurais dit que les Japonais aussi, mais je me trompe peut être...
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M
C'est intéressant...Mais le vert fluo est assez surprenant!
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